GENESE SUR LES ACTIVITES DE REFOULEMENT DES NIGERIENS ET AUTRES NATIONALITES A PARTIR D’ALGERIE

Résumé contextuel

Les premières opérations de refoulement ont débuté avec la vague de 319 nigériens, le 8 décembre 2014 à partir de Tamanrasset en Algérie et se poursuivent jusque-là. L’enclenchement de ces opérations a été convenu suite à un protocole entre l’Algérie et le Niger pour procéder au refoulement de trois milles personnes (femmes et enfants) en situation irrégulière. Ces opérations de refoulement ont concerné exclusivement les nigériens au cours de la première phase de 2014 à 2017 et se sont élargies aux autres nationalités étrangères au cours de la deuxième phase d’août 2017 jusqu’à nos jours. C’est au cours de cette deuxième phase (début du mois d’août 2017) que ces opérations sont devenues régulières sur le tronçon Tamanrasset-Assamaka et Agadez avec un convoi officiel chaque semaine et non officiel pratiquement chaque deux à trois semaines. La gestion à mi-parcours de ces différentes vagues sur le parcours (Tamanrasset en (Algérie) via Assamaka jusqu’à leur entrée au chef-lieu de la région) constitue un enjeu particulier pour les autorités régionales et les humanitaires. Durant les périodes de 2014 à nos jours, ces opérations ont connu plusieurs changements dans son contexte humanitaire, sécuritaire etc. Le présent document est élaboré et porte sur la genèse de l’ensemble du processus (démarrage à date) ainsi que les perspectives.

I. Informations référentielles

Date du début des opérations : 8 décembre 2014 à partir de Tamanrasset en Algérie avec une première vague de 319 nigériens (hommes, femmes et enfants mineurs) Raisons du refoulement : Les raisons qui ont poussé les autorités algériennes à procéder à ce refoulement sont issues d’un constat relevé sur leur situation irrégulière et leurs mauvais comportements développés dans la mendicité. Il faut signaler qu’un protocole d’entente a été signé entre les deux parties avant de débuter l’opération proprement dite. Certaines sources ont fait cas d’un protocole de refouler 3000 personnes qui malheureusement se poursuivent jusque-là pour des raisons sécuritaires évoquées par la partie algérienne.

II. Acteurs et domaine d’intervention

Les premières opérations de refoulement de décembre 2014 à 2017 dans la région d’Agadez qui constitue la zone d’accueil et d’escale de ces refoulés avant de les acheminer vers leurs régions d’origine ont été conduites sous l’emprise de la Cellule de Coordination Humanitaire (CCH) d’antan et la forte motivation des Humanitaires. Ces opérations ont été classées en deux phases par les Autorités Algériennes (phases I et II) ayant débuté respectivement, le 8 décembre 2014 à juillet 2017 et août 2017 à la date d’aujourd’hui (19 septembre 2019). Au cours de la phase I, les partenaires énumérés ci-dessous ont eu à intervenir:

Assure la relève pour la prise en charge d’escorte militaire du transport des refoulés et de leurs bagages du chef-lieu de la région d’Agadez vers leurs régions d’origine suite au retrait de l’OIM Prise en charge de la coordination des opérations de gestion des refoulés, de l’information sur le site de transit

Assurent le transport des refoulés de Tamanrasset au chef-lieu de la région. Fournissent des rations alimentaires d’accompagnement aux refoulés à chaque arrivée de la vague au chef-lieu de la région d’Agadez.

Accueil et hébergement des refoulés sur son site de transit ; Fournit la restauration ; Effectue le Profilage en collaboration avec le comité ad’hoc ; Traitements médicaux (Pathologies) en collaboration avec la DRSP et la Croix Rouge française ; Assure le transport des refoulés et de leurs bagages du chef-lieu de la région d’Agadez vers leurs régions d’origine ainsi que l’escorte médicale sur l’axe Agadez-Zinder

Prise en charge des enfants non accompagnés en collaboration avec la Direction Régionale de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant

Prise en charge du financement d’Escorte militaire des vagues par les FDS d’Arlit, de la frontière (Assamaka) jusqu’au centre de transit d’Agadez Accompagnement des refoulés en kits non alimentaire aux femmes et prise en charge des enfants mineurs sur la route de retour

POSTE D'OBSERVATIONS SUR LA MIGRATION MIXTE

Résumé contextuel

Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan de Développement Régional (PDR/AGADEZ 2016-2022), en son objectif spécifique 13 « mettre en place un dispositif régional de collecte, de maitrise et de gestion des flux migratoires », le Conseil Régional d’Agadez en collaboration avec l’ensemble des acteurs de la région, mis en place en 2016 un certain nombre d’outils et organes qui composent le dispositif régional de collecte, maitrise et gestion des flux migratoires (DRCMGFM). Ce dispositif portant le nom du Poste d’Observation sur la Migration Mixte (POMM) qui a pour objectifs spécifiques de :

Disposer d’une base des données sur les différents profils de migrants ;

Suivre les flux migratoires ;

Faciliter l’identification dans les flux migratoires les personnes vulnérables ou à besoins spécifiques ;

Alimenter l’analyse des conséquences de la dynamique migratoire ;

Maitriser les flux migratoires afin de mieux gérer les conséquences à l’échelle de la région ;

Informer en temps réel les décideurs et partenaires à prendre la décision idoine.

Depuis Avril 2024, ledit dispositif est sous l’ancrage du Gouvernorat de la Région d’Agadez.

Acteurs

• Gouvernorat
• Direction Régionale de l’Etat Civil, Migration et Réfugiés DREC/MR
• SP/DRPGCN -CCA
• DRPN/GNN/GN/FDS
• DR/INS/AGADEZ
• SP/CRC/M
• 8 Communes
• Services Communaux d’Etat Civil, Migration et Réfugié SCEC/MR/CCP
• Agents de Collecte POMM
• UNHCR
• OIM